L’histoire de la ‘Convention des droits de l’enfant’

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L’histoire de la ‘Convention des droits de l’enfant’

Le fait que les enfants aient le droit d’être nourris, de ne pas être exploités ou de ne pas être recrutés en tant que soldats, ainsi que le droit d’accès à l’éducation n’ont pas été acceptés, jusque très récemment, de façon universelle. Découvrez l’histoire de la « Convention des droits de l’enfant » actuelle, et de la […]

Le fait que les enfants aient le droit d’être nourris, de ne pas être exploités ou de ne pas être recrutés en tant que soldats, ainsi que le droit d’accès à l’éducation n’ont pas été acceptés, jusque très récemment, de façon universelle. Découvrez l’histoire de la « Convention des droits de l’enfant » actuelle, et de la façon dont elle a mis près d’un siècle à s’établir ainsi que sa tâche au niveau international.

De la fin du XIXème siècle au début du XXème, le monde a commencé à prendre conscience qu’il fallait protéger les enfants. Les enfants, qui faisaient partie du tissu professionnel rural, se sont intégrés à la force de travail de la Révolution Industrielle en occupant des postes dans les mines, la sidérurgie ou l’industrie textile. Ils touchaient deux ou trois fois moins qu’un adulte, se plaignaient également moins et avaient des journées de travail exténuantes, travaillant entre 12 et 14 heures, du lundi au samedi, sans avoir la possibilité d’aller à l’école ou de jouer.

L’abolition du travail des enfants et le fait de s’occuper des orphelins qui vivaient dans une pauvreté extrême dans les grandes villes, sans aucun type de contrôle, ont été deux des points ayant poussé la Britannique Eglantyne Jebb à fonder Save The Children (Sauvez les enfants), et à encourager la Déclaration de Genève sur les droits des enfants, sanctionnée par la Société des Nations, ancêtre de l’ONU actuelle, en 1924.

Cette première déclaration de seulement cinq points conférait au mineur le droit d’être nourri, d’être secouru en priorité en cas de catastrophe, le droit que nous prenions soin de ses besoins et le droit d’être éduqué.

En 1948, après la Déclaration des Droits de l’Homme, l’ONU a commencé à œuvrer pour la protection des enfants, garçons et filles. En 1959, l’organisation publie les dix points de la Déclaration Universelle des droits de l’enfant, reconnaissant qu’il s’agit d’une partie fondamentale de la société et que l’avenir de l’humanité dépend du soin que nous lui apportons. Le droit à l’égalité, au logement, à l’alimentation, à la protection face aux abus ou à avoir des activités récréatives faisaient partie de ces dix points.

Malheureusement, son caractère de « déclaration » n’avait rien d’obligatoire. En 1978, le gouvernement de Pologne a proposé à l’ONU un modèle provisoire pour une convention des droits de l’enfant.

Après 10 années d’efforts et de négociations au cours desquelles se sont mis d’accords des états, des organisations, des ONG et autres institutions, nous sommes parvenus à adopter le texte définitif de la Convention sur les droits de l’enfant dont le caractère serait, cette fois-ci, obligatoire pour tous les pays qui le ratifieraient. C’était le 20 novembre 1989, date qui restera dans tous les calendriers comme la « Journée Internationale de l’Enfant ».

La Convention des droits de l’enfant est devenue une loi en 1990, après avoir été signée par 20 pays, y compris l’Espagne. Actuellement, il s’agit du Traité le plus ratifié au monde auquel se sont unis 195 pays, dont ne font pas partie les États-Unis.

Les 54 articles de la Convention regroupent les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques de tous les enfants et définissent, en même temps, les responsabilités des parents, des professeurs, des médecins, etc.

Le respect de ces articles reste sous la protection du Comité des droits de l’enfant formé par 18 experts internationaux en droits des enfants. Elle comprend de plus trois protocoles qui la complètent :  ceux relatifs à la vente et à la prostitution des enfants, ceux relatifs à la participation des enfants dans des conflits armés et celui établissant une procédure de communications ayant pour objectif de déposer une plainte devant le Comité.

 

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