L’arrivée du mois d’août invite au bilan d’une année scolaire riche en défis et en apprentissages. C’est le moment idéal pour réfléchir à ce que nous avons accompli, aux obstacles que nous avons surmontés et, surtout, aux leçons que nous avons tirées au cours de ces mois. Des progrès technologiques et méthodologiques qui ont redéfini la salle de classe aux défis sociaux et structurels. En voici quelques-uns :
L’importance de la formation des enseignants
Depuis sa création, l’un des piliers du programme ProFuturo a été la formation et le soutien des enseignants qui en font partie. En juillet dernier, des coachs et des responsables de projets du Rwanda, du Kenya, de l’Ouganda, du Zimbabwe, du Nigeria, de la Tanzanie et du Liban se sont réunis pendant une semaine à Madrid dans le cadre d’un centre de formation de formateurs. L’objectif de leur visite était de recevoir une formation intensive sur des sujets spécifiques, tels que la nouvelle plateforme ProFuturo ou l’outil Mathématiques ProFuturo, afin de pouvoir mettre en œuvre le programme sur le terrain.
Le pouvoir des alliances
Les progrès ne sont possibles que grâce à la coopération étroite que le programme entretient avec les alliés pertinents, qu’il s’agisse d’entités internationales ou de partenaires locaux, qui mettent en œuvre le programme en fonction des caractéristiques et des besoins de chaque territoire. La force de cette collaboration se reflète également dans la participation de ProFuturo à des forums nationaux et internationaux, tels que la récente 4 e Conférence internationale sur le financement du développement (FdD4), qui s’est tenue en juin dernier à Séville.
Des solutions globales peuvent émerger d’histoires locales
La deuxième édition de la Cartographie des bonnes pratiques, réalisée par l’Organisation des États américains en collaboration avec ProFuturo, met en évidence l’impact positif que les petits projets peuvent avoir à grande échelle, en promouvant une éducation plus inclusive, équitable et de qualité. À cette occasion, 179 expériences de 17 pays ont été présentées, en soulignant particulièrement la participation du Mexique, de la Colombie, de l’Équateur, du Pérou et de l’Argentine.
Des élèves heureux, de bons résultats
Le bien-être à l’école ne se résume pas à l’absence de problèmes émotionnels ou physiques. Selon le rapport d’HundrED, le « bien-être émotionnel » est un concept holistique qui implique la santé physique, émotionnelle et sociale des élèves. Cette vision holistique implique qu’un environnement éducatif efficace ne doit pas seulement promouvoir le développement des compétences académiques, mais aussi la capacité des élèves à gérer leurs émotions, à établir des relations positives et à cultiver une bonne estime de soi.
Tout n’est pas dans les livres
Pensée critique, résolution de conflits, résilience, empathie… Ces compétences sont plus que nécessaires dans notre vie quotidienne. Outre l’amélioration de l’employabilité, que de plus en plus d’entreprises valorisent, elles ont également un effet significatif sur la santé mentale. La Banque interaméricaine de développement a examiné et analysé ces compétences, ainsi que d’autres, afin d’identifier celles qui sont réellement importantes, celles qui peuvent être sérieusement mesurées , celles qui peuvent être enseignées et l’impact réel qu’elles ont sur la vie des gens.
La technologie n’est pas une baguette magique, mais c’est une alliée
C’est par ces mots que Juan Ramón Fuertes, président de ProFuturo, a rappelé, à l’occasion de la Journée internationale de l’Afrique, l’importance de couvrir les besoins éducatifs de sa population. Le continent souffre d’un déficit en matière d’apprentissage et d’enseignement de qualité, puisque 8 à 9 % des enfants de dix ans ne savent pas lire ou comprendre une histoire simple. Rien que l’année dernière, le programme est parvenu à 350 000 enfants, 14 000 enseignants, 1200 écoles et 16 pays.
Amérique latine : une scène où l’IA a beaucoup à dire
À travers plus de 200 exemples d’initiatives qui ont vu le jour dans cette région, l’étude La llegada de la IA a la educación en América Latina (L’arrivée de l’IA à l’éducation en Amérique latine), préparée par l’Organisation des Etats ibéro-américains (OEI) et ProFuturo, offre une radiographie précise et sensible des initiatives les plus innovantes. Le rapport, présenté par Axel Rivas, enseignant à l’université de San Andrés, analyse les défis et les opportunités offerte par l’IA dans le domaine de l’éducation, en particulier dans les milieux vulnérables.
Ce ne sont pas les écrans qui comptent, c’est la façon de regarder
Dans le cadre d’un débat mondial croissant sur le rôle de la technologie dans l’éducation, certains systèmes scolaires ont choisi d’interdire l’utilisation d’écrans dans les salles de classe, préoccupés par leur impact potentiel sur la concentration, l’apprentissage et la santé mentale des élèves. Cependant, cette stratégie a suscité une vague de critiques de la part des pédagogues, des chercheurs et des professionnels de la santé, qui mettent en garde contre les risques d’isoler l’école du monde numérique. L’interdiction est-elle vraiment la meilleure solution ? De nombreux experts préconisent une approche éducative et inclusive du prohibitionnisme, en misant sur une école qui apprend à coexister, également, avec le monde numérique.
L’éducation par l’IA ne consiste pas à créer des réponses, mais à susciter des questions
Il ne s’agit pas de s’adapter à la technologie, mais d’apprendre à la maîtriser avec discernement et créativité. Pour faire face à ce changement, nous devons « agir vite, penser lentement et oser créer à partir de rien ». C’est sur cette base que Rodrigo Fábrega, chercheur et expert en éducation et technologie, travaille: voulons-nous que les élèves soient des utilisateurs obéissants ou des penseurs actifs ? Allons-nous laisser l’IA décider pour eux ou allons-nous leur apprendre à lui enseigner des choses ? Cet entretien répond à ces questions et à d’autres.
Derrière un chiffre se cachent des milliers d’histoires
À l’occasion de son 9 e anniversaire, ProFuturo a consolidé sa position en tant que projet éducatif espagnol doté de la technologie la plus importante et de plus grande portée : une intervention dans 3609 écoles et un contact direct avec 262 980 enseignants et 941 785 enfants, filles et garçons, dans 30 pays d’Afrique et d’Amérique latine. Mais au-delà des chiffres, l’impact du programme se mesure également par une augmentation du nombre d’élèves inscrits, une motivation accrue, une meilleure formation des enseignants en matière de compétences numériques et une hausse de l’engagement des familles envers l’éducation de leurs enfants.
