L’éducation au niveau mondial est un des défis que s’est donné l’UNESCO pour ce siècle. Un travail laborieux et complexe qui implique des accords avec diverses nations et une confrontation à de nombreuses années d’inégalité. ProFuturo, l’initiative de la Fondation Telefónica et de la Fundación Bancaria ‘La Caixa’ pour le développement de l’éducation numérique dans des pays en voie de développement, est un projet engagé avec la mission d’éradiquer les problèmes éducatifs des enfants les plus défavorisés. Une tâche compliquée qui rencontre de nombreuses difficultés dans son quotidien. Pour mieux comprendre les problèmes auxquels nous sommes confrontés nous avons préparé un décalogue soulignant les plus importants.
10 obstacles qu’il faut surmonter si nous souhaitons un monde meilleur:
1.Inégalité : La population analphabète mondiale est de 780 millions de personnes. Deux tiers de celle-ci sont des femmes. Le besoin d’intégration des filles depuis la base de l’éducation primaire jusqu’à la formation universitaire est indispensable pour atteindre l’objectif de l’éducation universelle, mais, malheureusement, le machisme est toujours un fléau présent qui éloigne les femmes de l’éducation. Son éradication est l’un des objectifs de l’Agence Mondiale de l’Éducation 2030 promue par l’Unesco.
2. Enseignement primaire : Bien que divers organes internationaux avaient convenu que l’objectif pour 2015 était d’atteindre l’éducation primaire universelle cela n’a pas été possible. Selon les calculs réalisés par l’UNICEF en 2015 plus de 115 millions d’enfants, filles et garçons, ne fréquentaient aucune école primaire. Même si le chiffre a diminué depuis lors, cela continue d’être un obstacle à surmonter puisqu’il est indispensable d’assurer une éducation de qualité aux plus petits et qu’ils finissent le premier cycle de leur éducation.
3.Réseaux scolaires inefficaces : ProFuturo mise sur l’éducation numérique pour intégrer le plus grand nombre d’élèves dans les pays les moins favorisés. L’éducation numérique est un complément qui aide les professeurs et les élèves en leur fournissant une réserve infinie de connaissances qui, grâce à la technologie, est rafraichie et mise à jour sans besoin d’augmenter les coûts en matériel scolaire. Le besoin de former des réseaux scolaires efficaces, de meilleures écoles qui soient capables d’accueillir davantage d’élèves, est une des barrières à surmonter avant la première moitié de ce siècle. L’ONU a calculé que 250 millions d’enfants qui fréquentaient l’école en sortaient sans connaissance basique en lecture ou mathématiques.
4.Impliquer les parents : De nombreux enfants, filles et garçons, abandonnent l’école avant de terminer les cycles éducatifs par pressions familiales. Rester au foyer pendant que les parents travaillent pour s’occuper des petits de la maison, ou entrer directement dans le monde du travail avant l’âge légal pour aider économiquement, sont habituellement les raisons les plus répandues. Plus de 250 millions d’enfants entre 5 et 14 ans font partie de la main d’œuvre des pays sous-développés selon l’OIT (Organisation International du Travail). La majorité d’entre eux à temps complet, le reste combine travail et présence en classe. Éduquer les adultes pour qu’ils comprennent que leurs enfants ont besoin de se former pour pouvoir améliorer leurs perspectives vitales est un autre des défis les plus importants.
5.Manque de démocratisation : Au début de l’année, l’ONU a souligné le besoin d’éduquer en valeurs démocratiques pour atteindre la paix, promouvoir les droits de l’homme, le respect à la diversité religieuse, culturelle et la justice.
6.Récession économique : La crise économique a touché tout particulièrement les pays défavorisés : elle a réduit l’investissement étranger, elle a diminué les importations, et surtout, elle provoque des flux migratoires qui affaiblissent l’économie locale et élèvent l’âge moyen de la population dans ces pays. Dans ces moments de faiblesse économique, les budgets en matière d’éducation sont les premiers à s’en ressentir et il est par conséquent nécessaire que des initiatives existent comme celles de ProFuturo qui complètent les efforts de nombreux pays dans le monde entier.
7.Manque de spécialisation : Un monde de plus en plus technologique exige un effort en matière de spécialisation et formation professionnelle. Un autre défi économique, mais également de sensibilisation et d’information de la population qui doit comprendre quels seront les défis et les besoins du futur dans un monde où la main d’œuvre est progressivement remplacée par la robotique. Loin de cet avenir, en premier lieu, il est urgent de fonder des centres éducatifs qui forment dans des domaines professionnels spécifiques comme l’informatique ou la gestion de ressources.
8.Manque de professeurs : Au manque de ressources économiques s’ajoute le manque d’un grand nombre de professeurs dans tous les domaines. `A cela contribue le flux migratoire actuel, de nombreux professeurs finissent par émigrer, et le manque de ressources éducatives pour la formation de plus de professionnels.
9.Éducation non obligatoire : De nombreux pays ne respectent pas la présence obligatoire au cours dans leurs lois. Les parents n’ont pas l’obligation de scolariser leurs enfants, et par conséquent, ces derniers peuvent ne pas être inscrits ou peuvent se rendre en cours les jours où ils souhaitent. Sensibiliser à l’absentéisme et développer des lois en faveur de la scolarisation obligatoire est l’un des objectifs principaux pour arriver à une amélioration sensible dans l’éducation.
10.Éducation gratuite : De nombreux pays continuent d’avoir un paiement obligatoire pour tous leurs élèves indépendamment des revenus de la famille. Cela implique que de nombreux enfants quittent l’école parce que leurs parents ne peuvent pas faire face à ces paiements. L’Unesco, sous mandat de l’ONU, a déjà indiqué dans son dernier rapport que c’est l’une des barrières les plus importantes pour atteindre la scolarisation universelle.