Plus de cent hackers de six pays rejoignent #hack4edu pour relever des défis pédagogiques

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Plus de cent hackers de six pays rejoignent #hack4edu pour relever des défis pédagogiques

Plus de 150 hackers participeront, du 4 au 6 novembre, au premier marathon de programmation (ou hackathon) virtuel, pour l'enseignement numérique, #hack4edu. Les hackers développeront, à distance, depuis six pays, des solutions technologiques novatrices, relevant des défis éducatifs réels à l'initiative d'enseignants, d'universitaires, d'institutions éducatives et de particuliers. Les équipes présenteront leurs projets à l'échelle locale, le 6 novembre, à l'occasion d'une cérémonie virtuelle. Et, les trois meilleurs projets remporteront des prix de 2 000, 1 000 et 500 euros. Les lauréats mondiaux seront dévoilés le 7 novembre, lors de la cérémonie virtuelle de remise des prix.

Le hackathon virtuel, organisé par ProFuturo et l’UPSA (Universidad Pontificia de Salamanca), à travers le réseau des Chaires Telefónica, a été inauguré le 3 novembre, dans l’après-midi, à travers une cérémonie virtuelle, qui se prolongera jusqu’au vendredi 6. Au total, 10 universités espagnoles et latino-américaines se sont associées à #hack4edu et participent activement tant au lancement de défis et à la formation d’équipes qu’au déroulement du hackathon au niveau local.

« En ces temps pleins d’incertitudes pour le secteur de l’éducation, entreprendre une initiative comme celle-ci, qui met la créativité au service de l’innovation pédagogique, me comble d’espoir », s’est réjouie Magdalena Brier, la directrice générale de ProFuturo, à l’ouverture de la cérémonie. « Nous voyons comment les établissements scolaires luttent pour ouvrir et rester ouverts, et comment les enseignants se donnent beaucoup de mal pour que leurs élèves continuent leur apprentissage et le virus ne contrecarre pas leurs aspirations professionnelles. Pendant ces trois jours, 150 hackers se joindront à cet immense effort et chercheront des solutions aux défis auxquels l’enseignement numérique fait face aujourd’hui », a-t-elle ajouté, tout en remerciant les participants pour leur contribution et leur talent.

L’enseignement numérique a permis à de nombreux élèves de terminer l’année à domicile et permet, à présent, dans certains endroits, d’alterner apprentissage présentiel et distanciel, pour garantir un environnement protégé au sein des écoles. La directrice générale de ProFuturo a rappelé, toutefois, à quel point la fermeture soudaine d’écoles et universités a fait clairement apparaître que « nous ne sommes pas du tout prêts à passer au monde virtuel. De nombreux défis demeurent, notamment au sein des environnements les plus vulnérables ».

« L’enseignement numérique ne doit pas être un ‘luxe’ mais un instrument utile et nécessaire qui contribue à l’amélioration de la qualité pédagogique pour tous. Nous ne pouvons permettre que la fracture numérique aggrave la fracture éducative déjà existante. C’est pourquoi, nos hackers réfléchissent déjà aux outils qui permettront d’accéder aux contenus pédagogiques numériques dans des zones où la connectivité est limitée », a souligné la responsable de ProFuturo, ajoutant que « la numérisation du secteur éducatif doit être inclusif ». Ces trois jours seront également l’occasion de trouver des solutions aux obstacles que doivent surmonter les malvoyants lorsqu’ils utilisent des dispositifs visuels ou encore l’effet des pages Web ou applications riches de couleurs et mouvements sur les personnes atteintes d’autisme.

« Les possibilités de la technologie sont infinies, mettons-les au service de l’apprentissage. Nous le faisons déjà aujourd’hui. C’est justement la technologie qui nous permet d’organiser ce hackathon, à distance. C’est également grâce à elle que des personnes de 6 pays différents sont en mesure de travailler en équipe, bien qu’un océan les sépare, et de conjuguer leurs talents à travers une plate-forme numérique. Cette initiative est, elle-même, un exemple d’innovation en matière d’éducation, étant donné qu’elle offre aux étudiants la possibilité d’apprendre tout en trouvant des solutions à des problèmes réels, un véritable exercice d’apprentissage et de service », a-t-elle conclu.

Différents défis pour différents problèmes

Pendant ces trois jours, des groupes pluridisciplinaires de hackers d’Espagne, d’Argentine, de Colombie, du Nicaragua, du Pérou et d’Uruguay travailleront à distance à l’élaboration d’un prototype qui résoudra certains défis parmi les 45 lancés depuis le 29 juillet à travers #hack4edu. Citons plus particulièrement ceux liés à l’accès à des contenus éducatifs numériques dans des zones où la connectivité est limitée, le contrôle de l’affluence au sein des établissements scolaires, ainsi que les limites de l’enseignement à distance concernant des matières plus pratiques telles que les sciences. Ont également été proposés des défis auxquels font face les personnes atteintes d’autisme ou d’une déficience visuelle lorsqu’elles utilisent des dispositifs technologiques tactiles et des pages Web ou des applications riches de couleurs et de mouvement.

ProFuturo, pour sa part, propose aux participants de développer un outil capable, à travers l’analyse de données, de recommander des contenus spécifiques aux enseignants en fonction des cours de formation que terminera chacun sur notre plate-forme en ligne de ProFuturo.

Les hackers formeront des équipes autour des défis qu’ils souhaiteront relever. Chaque équipe se verra désigner deux mentors et bénévoles techniques, pour accompagner et conseiller les hackers au cours des trois jours. Le hackathon, 100 % en ligne, se déroulera à travers l’outil numérique de travail en équipe Slack.

Au terme du développement du prototype, les équipes présenteront leurs projets à l’échelle locale, le 6 novembre, à l’occasion d’une cérémonie virtuelle. Un jury composé de spécialistes de la technologie et de l’enseignement les évaluera en s’appuyant sur différents critères, y compris la créativité de la proposition et la possibilité d’utiliser le prototype sur le marché réel. Les trois projets lauréats de chaque siège local rivaliseront à l’échelle internationale. Les lauréats mondiaux seront dévoilés le 7 novembre, lors de la cérémonie virtuelle de remise des prix.

Les trois meilleurs projets remporteront des prix de 2 000, 1 000 et 500 euros. En outre, le réseau des Chaires Telefónica offrira trois inscriptions gratuites au master expert en Big Data, à l’UPSA, et ProFuturo accordera une récompense de 1 000 euros au projet qui répondra le mieux au défi posé par le programme de la Fondation Telefónica et la Fondation « la Caixa » .

Une récompense sera également attribuée aux projets ayant l’impact social le plus marqué. L’UNIR (Universidad Internacional de La Rioja), à travers la Chaire Telefónica-UNIR en Société Numérique et Éducation, octroiera trois bourses spéciales aux meilleurs projets sociaux pour n’importe quel master ou expert de son ESIT (Escuela de Ingeniería y Tecnología).

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